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07/01/2023

Vivre à Tokyo - les transports et leur coût !

Les transports 

Le réseau de transport à Tokyo est à la fois incroyable et effrayant ! La ville est gigantesque mais, une fois un peu familiarisé avec les différentes compagnies de train/métro on se déplace relativement facilement. En ce qui me concerne, ce sont les stations (leurs tailles, les transferts, leurs nombreuses sorties ...) plus que les trains et les métros qui m'ont posées problème.


Les trains et les métros

Quand je suis arrivée au Japon je disais tout le temps que je prenais le métro, alors qu'en réalité je prenais le train ... 
Que ça soit une rame sur la Yamanote ou une rame sur la Ginza, pour moi c'était la même affaire. Jusqu'à ce que ça cause des quiproquos et qu'on me rappelle qu'un métro c'est plutôt sous terre. Surtout qu'à Tokyo il y a littéralement une compagnie qui s'appelle Tokyo Metro et donc quand on parle du métro c'est souvent d'une de ces lignes qu'il s'agit. Donc attention sur la terminologie, il y a des personnes pointilleuses. 

Bref, après un temps de toutes façons c'est plus simple de se référer directement aux noms des lignes, sans avoir à préciser si c'est un métro ou un train LOCAL. Et qu'il s'agisse d'une ligne de métro ou de train, le fonctionnement est le même. 

Le teikiken 定期券

Vous connaissez déjà la carte Suica, la cousine japonaise de l'Oyster card. On bip (tape ! quel verbe vous utilisez pour cette action vous ?) quand on entre dans la gare ou la station, et on bip à nouveau quand on en sort. Grand classique des métropoles. Sur cette carte magnétique que l'on recharge au grès de ses besoins, il est aussi possible d'y "placer" (j'ai du mal à choisir un verbe ici) un teikiken. 


Il s'agit d'un pass illimité ENTRE DEUX STATIONS DÉFINIES, et seulement cela. Il n'est pas questions d'un pass qui permettrait tout un tas de voyage dans une zone donnée. Le teikiken est plus limitant ; son usage est principalement professionnel même si rien ne vous empêche d'en avoir un à usage privé. 


Les deux stations en question sont donc probablement la station la plus proche de votre travail et celle près de votre habitation. Jusqu'ici tout est très logique ; encore que, c'est un système dont je n'avais jamais entendu parler avant. Votre pass vous permet de faire des économies sur un trajet quasi quotidien, dans mon cas, il me fallait utiliser mon teiki au moins sur 30 trajets (ou 15 A/R) pour que le tarif soit intéressant.


Ce pass illimité permet d'entrer et de sortir de toutes les stations sur le trajet ! Il est même possible d'entrer et sortir de la même station gratuitement, ce qui n'est pas le cas en dehors de votre teikiken (à des fins commerciales, restos, cafés situés à l'intérieur de la gare en question).


Quelques petites choses à prendre en compte : 

Souvent, votre entreprise prendra en charge votre teikiken. C'était le cas pour moi. L'entreprise me versait le coût de mon pass chaque mois. Il est donc tout à mon avantage de faire ce pass, autrement les trajets à l'unité me couteraient plus cher (puisqu'autour de 20 jours travaillés par mois) ! 


Astuce n°1 : il est possible de faire un pass pour une durée de 1, 3 ou 6 mois. Plus long il est, moins cher il revient. Ça fait une grosse dépense d'un coup mais sur mon trajet, j'économisais 1 mois de pass sur 6 ! Si vous n'avez pas l'intention de déménager ou de changer de travail, ça peut-être intéressant.


Astuce n°2 : le coût du pass entre vos deux stations "préférées" pourrait être le même en ajoutant une, deux ou trois stations de plus ! Ce n'est pas suuuuuper utile, mais c'est toujours ça de gagné le jour où vous souhaitez vous rendre plus loin qu'à votre habitude.


Comment j'ai pris full avantage de mon commuter pass :

Parlons concrètement maintenant que je peux divulger des informations plus précises sur ma situation à Tokyo, ça sera probablement plus parlant. 


Je travaillais proche de la station Hamamatsucho et j'habitais dans le quartier de Tabata au nord de Tokyo. J'ai donc fait mon premier teikiken en entrant ces deux stations dans la machine de la gare. Sur conseils d'une collègue, le mois suivant j'ai regardé le coût de quelques autres stations que j'aurais pu ajouter. 


J'aurai apprécié pouvoir tirer jusqu'à Ikebukuro, quartier commerçant que j'aime bien, mais le tarif augmentait. J'ai donc opté pour un pass entre Tabata et Shinagawa, soit deux (et plus tard trois) stations plus loin. Il m'est arrivé d'effectivement utilisé ma carte de transport jusque là bas et c'est toujours satisfaisant de ne pas avoir à payer. 


Mon autre énorme avantage a finalement été d'avoir choisi d'habiter à Tabata. Ce quartier n'a rien de bien passionnant MAIS les stations entre chez moi et mon boulot était parfaites et GRATUITES (en quelques sortes) ! J'ai donc profiter de mon pass littéralement chaque jour (avant la pandémie on s'entend), que je travaille ou non, car j'allais me promener à Ueno, Akihabara, Tokyo, Ginza ... et si je comptais me rendre dans un autre quartier, j'économisais une partie du trajet puisque j'étais sur une des lignes principales de la ville : la Yamanote. 


Alors la vie est quand même bien faite ! Mon amie et mon petit-ami habitaient à l'est de la ville, donc parfait pour se retrouver. Je n'ai que très peu mis les pieds dans les quartiers dont on entend toujours parler : Shibuya, Shinjuku ... et ça a bien fonctionné pour moi ; j'ai adoré toute la portion Est de la Yamanote. On dit souvent que les transports à Tokyo sont chers, mais personnellement j'ai très rarement dépensé plus de 15€ par mois pour me déplacer pour les loisirs (dans la ville de Tokyo et proche banlieue). 15€ en plus de mon pass qui me revenait à un peu moins de 40€ par mois. 

Le taxi

J'ai adoré prendre le taxi en Corée du Sud, surtout quand on était deux ou trois. Ça revenait moins cher que de prendre le métro. À Tokyo et au Japon c'est une autre histoire. 

Je n'ai pris le taxi qu'une fois au Japon ; parce que je n'avais pas le choix... 
Pour la faire courte, pour des raisons médicales je n'ai pas pu prendre mon vol de retour en Corée en Mars 2018 ; j'ai atterri à l'hôpital quelque part près de l'aéroport de Narita. Il n'y avait pas de raison pour que j'y reste la nuit, et personne pour venir me chercher. Je suis donc retournée chez l'amie à qui je venais de rendre visite. Je ne sais même plus si il y avait une gare dans le coin, mais je n'étais pas vraiment en état. L'hôpital a du appeler un taxi pour moi, et un taxi spécifique qui accepterait ma carte bleue française. Une vraie aventure ! 

Bref, de l'hôpital à chez mon amie (Makuhari pour ceux qui veulent se repérer) ça a pris un peu plus de 45 minutes, et j'ai payé quasiment 10.000yen (soit un bon 90€ à l'époque). Une belle petite facture, mais le trajet était assez long donc je ne sais toujours pas si c'est si exorbitant que ça. Je vous laisse vérifier avec votre budget. Disons que ça dépanne, et que le service est très bon. 
Mon chauffeur a pris le temps de vérifier que j'étais bien au bon endroit, que j'allais bien chez mon amie. J'imagine que le fait qu'il m'ait pris en charge à l'hôpital a du jouer sur son inquiétude. 

Je n'ai jamais eu besoin de reprendre de taxi, durant mes presque trois ans à Tokyo j'ai toujours pu prendre un train ou un métro. Oui oui, j'ai pris quelques fois les derniers trains ! 

Les bus

J'ai très peu d'expérience avec les bus ; je ne les ai jamais pris à Tokyo. Seulement en banlieue, ou en voyage dans d'autres villes. Je trouve le processus légèrement confus. Je ne sais jamais si je fais la queue au bon endroit, si c'est bien le bon bus. Et on monte par l'arrière, donc c'est moins pratique si on veut vérifier que c'est le bon bus avec le chauffeur. 
Des fois il faut passer sa Suica en montant ET en descendant, parfois non ... bref, il faut un peu se faire la main. 

Utiliser ses pieds ! 

Tokyo est une grande ville, mais elle n'est pas complètement hostile aux piétons. 

Parfois ça peut valoir le coup de faire le trajet à pied si c'est un trajet d'une seule station. Après, j'aime marcher, donc à vous de voir si ça vaut le coup. 

J'ai régulièrement fait la portion Hamamatsucho-Tokyo Station à pied, je trouve la balade très sympa. Il y a toute une partie piétonne en hauteur jusqu'à Ginza. J'ai parfois poussé le truc jusqu'à faire Hamamatsucho-Akihabara, comptez une bonne heure de trajet ; mais en bonne compagnie c'est très sympa ! 

Surtout que, bien qu'il faille rester prudent, marcher, même relativement tard à Tokyo reste peu risqué. La seule fois où je me suis faite embêté c'était entre ma gare et chez moi, sur un trajet de moins de 5 minutes à pieds. 

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De temps en temps, les trains de Tokyo me manquent.
Et j'avais plus plaisir à marcher là bas qu'à Barcelone.

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